Lettre de Créance Poitevine

Le Fortunat se présente à la Chancellerie Tourangelle. Il a eu l'occasion de faire connaissance de la Chancelière en titre et le contact semble avoir été bon. C'est donc sans crainte ou appréhension qu'il se présente à l'accueil de la Chancellerie.

Bonjour, je suis Jehan de Proisy-Fortunat, gentilhomme Poitevin et Ambassadeur Territorial Nord du Poitou. Pourriez vous, je vous prie m'annoncer à Son Excellence Alixielle. Voici mon accréditation...

Jehan tend le document

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Puis il attend tranquillement que l'on s'occupe de lui.

Les tapisseries du hall d'entrée sont superbes et Jehan dispose de tout le temps nécessaire pour les admirer. Aucune n'échappe à son examen minutieux admirant ici la pause d'un cerf, là la grâce d'une nymphée ou l'allure martiale et hautaine d'un noble en ses terres.

Une fois cet examen terminé il regarde au dehors par la croisée, les mains dans le dos patientant. Son expérience lui a appris que l'attente est la principale occupation des diplomates en visite dans les Chancelleries visitées.

Adoncques, pour l'heure, il ne ressent aucune inquiétude ni impatience.

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C'était la tête dans les élections ducales que la Chancelière était restée figée ces derniers jours. Elle reprit le chemin de sa chancellerie lorsque les nouveaux conseillers furent installés et qu'elle leur eut servit toutes sortes de conseils et de cours préparatoire à leurs nouvelles fonctions.

En entrant donc dans le pavillon et elle croisa un charmant diplomate Poitevin. Elle lui sourit avec douceur et gentillesse, visiblement ravie de le croiser de nouveau.

Bonjour Excellence ! Quel plaisir de vous revoir. Vous avez fait bon voyage jusqu'ici ? J'espère que vous n'avez pas trop attendu... Mais venez suivez moi, je vais vous accompagner dans votre bureau.

Elle ne prit pas la peine de lire la lettre de créance qu'on lui avait remis à son arrivée, car elle avait pleine confiance en son propriétaire. Elle jeta un simple coup d'oeil à la cire qu'elle trouvait belle même si elle la préférait sous forme de bougie comme celles qu'elle manipulait au Louvre à la demande de la Reyne ou pour son propre usage.

Jehan revoit avec joie la Chancelière et la salue la main sur le cœur.

Rassurez-vous Votre Excellence, le voyage fut bon et l'attente propice à la contemplation des richesses exposées au regard des visiteurs. En période électorale, il est normal de privilégier les affaires internes.

Il emboite le pas au Chancelier.